Les systèmes d'observations intégrés à l'IR OHIS

Une IR fédérant des services nationaux d’observation

L’IR a pour objectif de fédérer, autour des enjeux scientifiques de cette zone charnière, les différents services d’observation existants (labellisés ou en cours de labellisation)

L’IR s’appuiera sur

  • Des services d’observation labellisés Système National d’Observation SNO par les Commissions Spécialisées coordonnées par le CNRS-INSU.

○      SNO SSS  : Réseau de mesures de salinité de surface océanique (SSS) à partir de thermosalinographes (TSG) installés sur des navires d’opportunité, qui repose actuellement sur 11 navires parcourant l’océan mondial, avec une plus forte concentration de lignes dans le Pacifique tropical et l’Atlantique Nord.

○      SNO MEMO : Réseau des Mammifères bio-Échantillonneurs du Milieu Océaniques (MEMO), qui utilise des éléphants de mer et des phoques de Weddell comme plateformes opérationnelles d’observation des conditions océanographiques de l’océan Austral jusqu’à des profondeurs d’environ 1000 à 1500 m, et qui alimente depuis 2004 la seule série continue de données océanographiques (T/S/fluorescence) disponible pour l’océan austral entre la zone subantarctique et le bordure du continent antarctique dans le secteur indien. Ce SNO est fortement soutenu par le CNES, l’IPEV et le CNRS.

○      SNO PIRATA : Réseau de mouillages météo-océaniques initié en 1997 et dédié au suivi et à l’étude des interactions océan-atmosphère dans l’Atlantique tropical et de leur rôle dans la variabilité climatique régionale des échelles intra-saisonnières à décennales. Ce réseau est maintenu par des organismes de  France, du Brésil et des USA, engagés via un Memorandum of Understanding pour assurer sa maintenance sur le long terme. La France, via le SNO PIRATA, est responsable de la maintenance des 6 mouillages météo-océaniques (systèmes ATLAS et T-FLEX) situés en Atlantique tropical Est, dont 2 sont équipés de capteurs CO2, et de trois mouillages courantométriques (ADCP) situés à 23°W-0°N, 10°W-0°N et 0°E-0°N. Cela nécessite des campagnes océanographiques annuelles, pendant lesquelles de nombreuses mesures sont effectuées (hydrologie, courantométrie, acoustique, prélèvements pour l’analyse de nombreux paramètres, dont biogéochimiques), et des opérations réalisées notamment pour d’autres systèmes d’observation et observatoires (par ex. Argo, DBCP) avec lesquels PIRATA collabore étroitement. Ce SNO est essentiellement soutenu par l’IRD et Météo-France, avec la contribution de la FOF, du CNRS/INSU et de l’Ifremer, et constitue une des composantes de programmes EU (PREFACE, AtlantOS, TriATLAS, EuroSea).

  • Une campagne labellisée Go-Ship :

○      Ovide : L’observatoire de la variabilité interannuelle à décennale en Atlantique Nord (OVIDE) vise à documenter et comprendre l’origine de la variabilité de la circulation et des masses d’eau au nord de l’Atlantique Nord dans le contexte du changement climatique, sur la base d’une section hydrographique Groenland-Portugal réalisée tous les deux ans depuis 2002 et labellisée par le programme international GO-SHIP. OVIDE est un SO franco-espagnol, permettant l’alternance de l’organisation des campagnes et une pluridisciplinarité intégrée entre physique et biogéochimie. En France, OVIDE bénéficie depuis son origine du soutien du programme LEFE, de la FOF, d’Ifremer et de l’UBO.

  • Un système d’observation et d’expérimentation à long terme pour la recherche en environnement SOERE d’AllEnvi :

○      CTDO2 : ‘Coriolis-temps différé Observations Océaniques‘ est au cœur de la construction de l’IR OHIS, qui en pérennise l’activité de fédération des réseaux autour des EOVs et le travail autour de la qualification des données en temps différé.

À ce jour, il existe deux autres systèmes d’observation “en incubation”, car ils n’ont pas encore été labellisés par les organismes. Le premier concerne le CO2 océanique, qui proposera un dossier en 2021 à la Commission Spécialisée Océan-Atmosphère de l’INSU. Ce SNO pourrait se positionner dans l’IR OHIS en raison de l’importance des interactions entre les propriétés physico-chimiques de l’océan et le cycle du carbone. Le second SO concernerait la mesure des courants marins de subsurface, moins avancée en matière d’organisation, mais répondant à un besoin reconnu en recherche et en opérationnel.